Le Culte de Shadaliel
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 Festival Elfique [Texte d'Emcybaal Balekhiel]

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AuteurMessage
Elroniel
Grande Dévoyée devant l'Eternelle
Elroniel


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Festival Elfique [Texte d'Emcybaal Balekhiel] Empty
MessageSujet: Festival Elfique [Texte d'Emcybaal Balekhiel]   Festival Elfique [Texte d'Emcybaal Balekhiel] EmptyMer 12 Avr à 14:06

Peu de gens connaissent l'histoire d'Almanyär, qui fut certainement l'elfe le plus apprecie des cours Atani, et le plus incompris des artistes d'Eldalie.
Nul ne savait vraiment ou il etait ne, ou s'il faisait partie d'un Clan -car il vecut il y a fort longtemps, du temps des Hautelame, Brumeciel et Flammedargent. Certains pretendaient qu'il venerait Shadaliel, d'autres le voyaient plutot en fervent adorateur de Lorikiel, tandis que d'autres le traitaient tantot d'agnostique, tantot d'heretique. Certains atani le rattachaient meme a la foi delemite.
Mille rumeurs couraient au sujet de ce troubadour fantasque, et de ses peripeties. Mais tous les avertissements du monde a son sujet n'auraient suffi a faire diminuer sa popularite chez les jeunes Nis de bonne famille, et toutes elles ne revaient que d'assister un jour a une de ses representations.
Car Almanyär etait conteur, et non des moindres. Lors de joutes verbales, on pretendait qu'il avait humilie un eminent Lorikiarque; sa verve et sa gouaille, ainsi que sa renommee de seducteur, lui auraient valu l'inimitie a tout jamais d'un des patriarches des Hautelame.
Bref, au bout de quelques centaines de cycles a emerveiller la Taure de ses magnifiques chants, et a faire rire Shadaliel elle meme avec ses faceties, il ne lui restait guere d'endroit ou se reposer tranquille, hormis des abris de fortune ci et la, et l'alcove de l'une ou l'autre de ses amantes.
Or un jour il apprit qu'au Nord de la Taure s'elevaient desormais des cites Atani qui brillaient de mille feux, a cette epoque ou la race des mortels etait encore jeune et vigoureuse. Et comme il avait l'esprit aventureux, il se mit en quete d'aller visiter ces terres.
Sur son chemin, il croisa d'autres quendi errants, saltimbanques, musiciens, et, selon les mauvaises langues, "aventuriers" aux doigts habiles. Et la joyeuse troupe sortit un jour de la Taure, pour aller vers les premiers Royaumes humains.
Cette troupe disparate etait aux yeux des atani d'alors une merveille sortie d'un reve: car a l'epoque peu de mortels avaient vu d'elfes, et encore moins nombreux etaient ceux a avoir ete en Taure. La troupe du joyeux drille racontait donc de fabuleuses histoires et legendes qui firent germer dans l'imaginaire atan tous ces contes fantastiques au sujet des eldar.
Ils etaient tour a tour accueillis a la Cour de chaque petit prince et baron; et vite leur rennomee devint telle qu'on les demandait d'un bout a l'autre de la cote des Sirenes. A Sardan, ils fomenterent le developpement des arts et de la musique (et, selon les mauvaises langues, d'une certaine forme de "prestidigitation").
Mais les travers d'Almanyär revinrent, et il finit par faire encore une fois preuve de ses formidables talents de seducteur, tant et si bien qu'un jour, le baron de Dornoval fit chasser la troupe de ses terres sans autre forme de proces, et Almanyär eut la vie sauve car il n'etait pas ce soir la au campement.

Au hasard de leurs errances, il advint qu'un jour ils s'arreterent dans un charmant village, dans ce qui deviendrait plus tard la terre d'Ithoria. Alors qu'ils preparaient leur campement pour le soir, le Ner eut une vision divine; une jeune paysanne travaillant aux champs attira son regard, et Almanyär ne put plus detacher ses yeux de cette creature. Sa vie de folies et de conquetes allait s'arreter la, il le sut aussitot; mais il n'en souffla mot a ses camarades.
Le lendemain soir, a la representation, le troubadour desesperait de voir la jeune demoiselle dans le public. Il avait beau jeter son regard parmi l'audience, il n'y voyait pas le visage aime. Le jour suivant, il improvisa un spectacle dans les rues du village, dans l'espoir de croiser la belle aux cheveux d'or, mais sans succes.
Le reste de sa troupe ne comprenait pas l'acharnement de leur chef a rester dans ce village sans importance, alors qu'ils etaient attendus pres de la frontiere avec la Taure, dans la bourgade qui allait devenir la ville de Gardebois.
Au bout de plusieurs jours de recherches infructueuses aux abords du village, Almanyär dut se resoudre a repartir, sans avoir retrouve sa belle. Mais quelque chose avait change en lui, et tous pouvaient le remarquer. Aux representations suivantes, il etait comme terne et sans force; et, chose etrange, il se mit a preferer les chansons tristes a ses habituelles farces. Il devint taciturne, son caractere s'assombrit, et cela emplissait de peine tous ses amis et compagnons. Nulle courtisane n'obtint plus de flatterie de sa part; et on racontait que, lorsqu'il se laissait entrainer sur la couche d'une dame insistante, il la possedait avec hargne et brutalite, si bien qu'il perdit sa belle reputation, et qu'il n'attirait plus que quelques aristocrates perverties. Puis, un soir, totalement ivre, il disparut apres une representation ou il avait choque le public par ses chants desesperes, et nul ne le revit.
La troupe, orpheline de son fondateur, continua malgre tout ses peripeties; elle se trouva en la personne d'Ilwen, mon maitre, un nouveau directeur de troupe, et continua des tournees glorieuses pendant plusieurs cycles avant de s'installer definitivement a Danor.
On donna Almanyär pour mort, victime d'un mari jaloux (beaucoup pensaient au Baron de Dornoval). D'autres se complaisaient en se l'imaginant ayant retrouve sa belle ithorienne; il en est meme qui lui attribuaient la descendance d'une de ces familles nobles de sang-meles ithoriens.
Mais il reste encore un conte que les meres ithoriennes racontent a leurs filles; celui d'un Ner a la beaute spectrale, et aux yeux fous et brûlants, qui ne vit que la nuit, et dont le chant d'une beaute insoutenable charme les coeurs des jeunes femmes. Il ravit les jeunes filles a la chevelure doree, et les emmene dans sa taniere, ou elles vivent a ses cotes jusqu'a ce que leur beaute fletrisse. Et, dans chaque village ithorien, il y a une vieille folle, qui fut jadis la plus belle fille du village, et dont tout le monde dit tout bas qu'elle fut enlevee par cet etre fantastique. Souvent, la nuit, on peut entendre ces vieilles ridees chanter de tristes chants, ou l'on reconnait, etrangement deformes, les lais que les quendi chantent en Orodreth.
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