"C’etait le printemps…
Le retour de la vie apres la nuit de l’hiver.
Le retour de la joie sous l’ombre des chenes millenaires
Galmaniel, O ma deesse, naquit une de tes plus belles enfants
De ses longs cheveuw couleur jade, je me souviens.
Parmi les frenes et au sein de la foret elle grandit.
Fleur innocente et si belle, je me souviens.
Elduniel, O, sentinelle, protectrice du domaine, elle te dedia sa vie
C’etait l’ete. Sous le soleil et au milieu des frondaisons, elle te servit.
Au cœur de notre mere Taure, parmi ses freres et ses sœurs, elle vecut
De sa fougue, de son enthousiasme et de sa fierte je me souviens.
Si vivante… ses yeuw me portaient dans un autre monde.
Magnifique et si grande, des ce jour je l’ai aimee.
Malgre la tristesse, malgre la peur, au-dela de l’echec, je l’ai aimee…
Car l’automne est arrive.
Les feuilles tombent, la vie va bientot se retirer.
Pourtant, elle continuait… Malgre la peur, malgre la tristesse, elle vivait.
Je l’ai suivit, elle m’a sourit.
Je l’ai aide, elle m’a guide
Elduniel lui avait montre la voie
La peur, la tristesse l’en eloignait
C’etait l’automne, la vie s’effacait
Pourtant elle continuait…
Malgre la peur, malgre la tristesse, a mes cotes elle vivait.
A la fin, l’hiver est arrive. La guerre, les pleurs, les cris.
Pour Elduniel elle combattit.
Pour le domaine, elle voulu donner sa vie
Mais les dieuw en deciderent autrement
J’aurais tant voulu la guerir,
Tant voulu tout lui offrir
Pour qu'ensembles, nous nous aimions pleinement
Mais l’hiver etait arrive
Peu a peu, la vie s’effacait.
Elle pensait s’etre trompee.
Elle croyait devoir renoncer
Peu a peu, la glace et la nuit s’installaient
Un jour, brusquement, tout fut fini.
C’etait l’hiver, la nuit.
Avec la Taure, elle s’endormit
Tout ce qu’elle avait vecu,
Tout ce qu’elle avait accompli
De tout cela, ne restait que la detresse
J’aurais tant voulu lui montrer
J’aurais tant voulu l’aider
Mais l’hiver a vaincu
Pourtant, la vie continue
Je regrette, je me souviens.
De ses longs cheveuw jade,
De ses yeuw dans lesquels j’aurais pu me noyer
De sa fierte
De sa fougue
De ses coleres comme de ses joies
De son si douw visage que je n’oublierai jamais
Le printemps vient, la Taure s’eveille.
Le retour de la vie apres la nuit de l’hiver.
Le retour de la joie sous l’ombre des chenes millenaires
Galmaniel, O ma deesse, j’aimerais tant que ta si belle enfant renaisse…"